Ecosia est un moteur de recherche allemand créé en 2009 par Christian Kroll.

C'est un service de recherche gratuit (une entreprise à but non lucratif), qui fonctionne exactement comme les autres moteurs de recherche.

 

Présentation

C'est un service de recherche gratuit (une entreprise à but non lucratif), qui fonctionne exactement comme les autres moteurs de recherche.

Ce qui rend Ecosia aussi efficace, c'est qu'il utilise le moteur de recherche de Yahoo et le référencement de Bing (Microsoft). Ce qui le rend unique, c'est la cause qu'il défend. En effet, il génère de l'argent grâce à la publicité (grâce aux recherches faites par les utilisateurs).

 

Cependant, 80% des bénéfices que fait Ecosia va à différentes associations de reforestation dont la WWF, et travaille également avec certains de leurs partenaires, tel que Eden Projects, We Forest, OZG et bien d'autres... ces fonds participent d'ailleurs en partie à la préservation du Parc National du Tumucumaque (Brésil), dans la forêt amazonienne. Ecosia est accessible dans 45 pays, dont la France.

 

Palmarès

Ecosia est récompensé en 2011 par la certification B Corp. Celle-ci récompense les entreprises ayant un impact sur l'environnement et la société, ainsi que celle faisant preuve de transparence envers le public. Elle devient ainsi la première B Corp d'Allemagne.

Mais elle gagne également le prix de l'innovation TIC et le prix TIC spécial écologiques du ministère allemand de l'économie et des technologies.

*TIC = Technologies de l'information et de la communication

En moyenne, il nous faut 45 recherches afin de pouvoir planter un arbre.

 

Quelques chiffres sur l'entreprise

  • Début 2018, “Ecosia” a généré près de 800 000€ (en réalité aux alentours des 795 000€) comme revenus.
  • Environ 412 000€ de cette somme (52%) ont servi à la plantation d’arbre.
  • Environ 210 000€ (26%) ont été utilisé afin de, entre autres, rémunérer les acteurs du projet (salaires, taxes, serveurs, bureaux, etc).
  • Environ 105 000€ (13%) sont mis de côté pour les futurs investissements.
  • Environ 70 000€ (9%), afin de permettre la publicité du site.

L'impact d'Internet

Maintenant, vous vous demandez sûrement quel est le problème de Google, et son rapport avec les problèmes environnementaux.

Et bien c'est en réalité d'une simplicité étonnante !

La pollution d'Internet n'est pas "visible", certes, mais elle est belle et bien existante. Regarder une vidéo sur YouTube (1g de CO2 pour 10 minutes), faire une recherche sur Google (0,2g de CO2) ou poster des photos sur son compte Facebook (269 g de CO2 par an et par utilisateur),... ce sont de actions qui participent au réchauffement climatique. Individuellement, l'empreinte carbone est assez faible, mais lorsque l'on observe ceci à l'échelle planétaire, ces émissions forment une lourde empreinte carbone.

Il faut savoir que les géants du web s'étaient engagés à ne pas augmenter leurs émissions de carbone d'ici 15 ans. Par exemple, Apple a construit des centres de données alimentés par des énergies renouvelables, tandis que Facebook a installé son centre de données en Suède, pour le refroidir plus naturellement. Mais Greenpeace estime que cela ne règle pas tout, ou en tout cas c'est loin d'être suffisant. "Si vous observez l'évolution croissante de la demande des centres de données du monde digital, explique Gary Cook (analyste des technologies de l'information à Greenpeace), vous verrez que l'efficacité énergétique ralentit certes la courbe des émissions de CO2... mais ça ne change rien au fait que cette courbe continue d'augmenter en visant la lune".

 

Mais alors, comment tout cela fonctionne ?

Et sont-ce les centres de données uniquement qui polluent, ou bien les utilisateurs également, et bien d'autres ?

Une étude datant de juillet 2014 démontre que surfer sur le web fait consommer beaucoup d'énergie, pas seulement à cause des centres de données, mais surtout du fait de la conception des sites web et des habitudes des internautes.

En 2005, on estime la consommation énergétique des infrastructures nécessaires à Internet à 0.8% de la conso mondiale. Et seulement 7 ans plus tard, en 2012, cette même consommation est estimée à plus de 2% ! C'est autant que ce que consomme l'aviation civile ! Et c'est l'équivalent de la production de 40 centrales nucléaires. Et tous les 4 ans, cette consommation double...

 

Mais d'où provient la conso énergétique du web ?

D'après l'étude menée par Web Energy Archive, elle varie selon différents paramètres :

  • l'appareil utilisé -> l'ordinateur consomme davantage (environ 50 Wh pour 1 000 pages visités) que les tablettes ou les smartphones (environ 9 Wh pour 1000 pages visitées) ;
  • le navigateur employé -> Chrome, le navigateur le plus énergivore mais aussi le plus utilisé (37 % des internautes français), et viennent ensuite Firefox et Internet Explorer, moins utilisés mais qui consomment tout de même beaucoup (respectivement 21% et 14 %) ;
  • le type de site visité -> cela varie en fonction du nombre d'image qu'affiche le site, de vidéos, de publicités, de la présence d'un système de cache des données,...

Suite à cette étude, Web Energy Archive propose un "système d'étiquetage énergétique", projet permettant de quantifier l'énergie consommée par chaque site web, sur une échelle de A à G (A correspondant aux meilleurs sites, d'une conso de 5.00 Wh ; G étant pour les sites les plus énergivores, avec une conso autour de 320.00 Wh).

 

Voici un classement de plusieurs sites français :

  • Les sites web à éviter : les journaux people telle que Femme Actuelle, Closer, mais aussi des médias comme l'Equipe, France Info, le Parisien, La Chaîne Météo, font partie des 10 sites français les plus énergivores avec des notes de G ;
  • Les sites web "verts" : Légifrance, Le bon coin, Logifrance, les pages jaunes, Service-public, Voilà, la Caisse d'Epargne font partie des sites français les moins énergivores, avec des notes de B et C.

Un site web dit "écologique" serait donc un site avec un étiquette A, B ou C.

"Ainsi, créer des sites "écologiques" permettrait d'économiser 20 à 25 % d'énergie, notamment au niveau de la batterie des appareils qui les lisent. En effet, avec ce type de site, une heure de consultation de pages web permettrait une économie de plus de 10 % sur l'autonomie de la batterie et, au bout de 10 jours, un cycle de recharge en moins."

 

Nous avons évidemment voulu savoir ce que Web Energy Archive pense d'Ecosia et par comparaison, de Google, et voici les résultats :

  • URL : ecosia.org conso électrique : 187.82 empreinte ressource : 12.77 étiquette : E
  • google.fr 217.38 7.03 F

Déjà au niveau financier, une forte consommation énergétique a un impact important pour l'utilisateur. Mais c'est également problématique pour l'environnement.

D'après Green IT, voici la répartition des trois acteurs des émissions de gaz à effet de serre (produites par internet) :

  • les utilisateurs contribuent à 47 % des émissions ;
  • le réseau y contribue à 28 % ;
  • le centre de données (data center) à 25 %.

Pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, les data centers peuvent améliorer leur système de refroidissement (afin de ne pas consommer en excès eau, ventilation et énergie) ne soit pas excessive.

Mais en ce qui concerne les utilisateurs, c'est un peu plus délicat. Il faudrait qu'ils puissent éviter tous les sites les plus énergivores, mais cela n'est pas facilement réalisable. Ce serait donc plutôt aux webmasters de faire en sorte que leur site consomme moins d'énergie, par exemple en réduisant les images et affichages publicitaires présents sur leur site.

Nous vous avons sélectionné ici quelques gestes simples que l'on peut tous faire, en tant qu'internaute, afin de limiter la consommation énergétique du web, privilégier les sites écologiques :

  • éteindre nos appareils reliés à Internet lorsqu'on ne les utilise pas (la nuit notamment, l'unité centrale mais aussi l'écran) ;
  • réduire l'usage des clouds (permettant de stocker en ligne des photos, des vidéos...) ;
  • nettoyer régulièrement nos boîtes mail pour éviter de conserver trop d'archives ;
  • ne pas regarder la télévision via des sites web.
  • lister en favoris nos recherches fréquentes (cela évite de refaire plein de fois la recherche)

Tout en étant un moteur de recherche (et donc polluant), Ecosia est une bonne alternative à Google, puisqu'il consomme tout de même moins. Mais il y a d'autres sites suivant le même principe, comme Lilo, le moteur de recherche (français !) qui lutte notamment contre la répartition inégale de l'eau dans le monde, et contre bien d'autres projets !

Je souhaite vous avoir suffisamment renseigner sur Internet et sur l'importante consommation d'énergie des humains.

Alors, qu'attendez-vous pour agir ? Ecosia, ça vaut le coup d'essayer, non ?

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