De Yahoo! à Orange en passant par Sony, tous ces grands groupes ont été hackés à tour de rôle ces trois dernières années. Retour sur ces piratages de grande ampleur.

Moins armées pour se défendre, les PME sont souvent les premières victimes des piratages informatiques.

Tout particulièrement des ransomware, ces logiciels malveillants qui chiffrent les fichiers (photos, musique, documents) sur l’appareil de la victime en vue de lui demander une rançon si celle-ci veut pouvoir les récupérer.
En 2016, deux fois plus de cyberattaques ont été recensées en France sur un an. Ransomware et attaque par déni de service restent le lot commun des entreprises. En moyenne, elles ont dû affronter plus de 29 attaques en 2016, contre 13 l’année précédente.
Ce danger devenu permanent n’est pas sans conséquence à moyen et long terme puisqu’un certain nombre de consommateur reconnaît que sa loyauté envers une marque diminue après qu’une attaque informatique a porté atteinte aux données qu’il lui avait confié. Et les grands groupes sont loin d’être épargnés par le phénomène. Retour sur ces piratages de grande ampleur.

Janvier 2014 : Orange
Le 16 janvier 2014, Orange est la « cible d’une intrusion informatique à partir de la page « Mon Compte  » de l’Espace Client du site orange.fr « , comme l’écrirat l’opérateur historique, quelques jours plus tard, dans un courrier envoyé à certains de ses clients. En tout, 800.000 d’entre eux sont concernés et les données piratées sont essentiellement des noms, prénoms, adresses postales, ainsi que les numéros de téléphone.
Que recherchent les hackers en récupérant ce type de données ? Procéder, ensuite à des cyberattaques dites de phishing. Ce qui consiste à récupérer des codes d’accès, mots de passe, coordonnées bancaires, par l’intermédiaire de courriels censés provenir d’un opérateur, d’une banque, du Trésor public, ou autre. Trois mois plus tard, Orange subit une nouvelle cyberattaque . En tout, 1,3 million de personnes sont, cette fois, visées.

Novembre 2014 : Sony
C’est un piratage qui a tourné à l’affaire d’Etat . Mi-décembre 2014, Sony Pictures renonce à commercialiser le film « The Interview » . Cette comédie retraçait la saga délirante de deux journalistes américains tentant d’assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Kong-un. Quelques semaines plus tôt, une mystérieuse organisation baptisée « Les Gardiens de la paix », avait organisé le piratage des réseaux informatiques de Sony,
Celle-ci avait ensuite laissé entendre qu’elle pourrait commettre des attentats contre les salles osant projeter le film se moquant de la dictature nord-coréenne. Sous la pression, Sony jette l’éponge. L’enquête sur la cyberattaque conclut finalement à à la responsabilité de la Corée du Nord. « Nous répondrons « , affirme, à l’époque, Barack Obama. Finalement, le film sera diffusé , entre autres,sur Google Play, YouTube Movies Xbox Video de Microsoft, ainsi que dans près de 200 salles de cinéma aux Etats-Unis.

Avril 2015 : TV5Monde
Un piratage « sans précédent dans l’histoire de la télévision ». Ce sont les mots d’Yves Bigot, le directeur général de TV5Monde. Tous les supports du groupe (site web, chaîne tv, et même les réseaux sociaux) ont été hackés . Par ailleurs, un écran noir s’affiche sur les 12 chaînes du groupe et les programmes ne reprendront que huit heures après le piratage. « Cette attaque était destinée à nous détruire totalement », jugeait Yves Bigot.
La chaîne a été victime d’un « hack » préparé plusieurs mois en amont par un groupe de pirates russes. En mars 2016, TV5Monde chiffrait le surcoût de ce piratage à 4,6 millions d’euros pour 2015 . En 2016, celui-ci devait se monter à 3,1 millions d’euros, puis 2,5 millions d’euros par an à partir de 2017.

Février 2016 : L’hôpital Hollywood Presbyterian Medical Center (Californie)
Même les hôpitaux sont la cible des cyber-attaques. Au début de l’année 2016, des hackers paralysent totalement le système informatique de l’établissement Hollywood Presbyterian Medical Center situé en Californie, via un ransomware. D’après la chaîne de télévision NBC, les pirates informatiques auraient demandé l’équivalent de 3.4 millions de dollars en bitcoin à déposer sur un compte anonyme.

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